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Le Journal du Petit Colas
Le Journal du Petit Colas
  • Colas est un lévrier espagnol Podenco sauvé de son triste sort par une association "le CREL". Une fois arrivé dans sa famille d'adoption, son Humain prête sa plume à son compagnon à poils. Bref le journal intime d'une vie de chien.
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14 juillet 2014

Découverte du Fort

Ce matin je suis allé au village avec ma maîtresse. En fait on allait à la boulangerie acheter du pain et des croissants. Mon maître traînait dans son panier.

Elle est gentille ma maîtresse, sa voix et ses gestes m'intimident moins que ceux de mon maître. C'était une petite promenade sympa. Je devais me mettre assis avant qu'on traverse la route et je n'avais pas le droit de poser de patte sur la chaussée quand on marchait sur le trottoirs mais à part ça c'était plutôt cool.

L'après midi mon maître m'a demandé de monter dans mon 4x4. En général, il n'a pas le temps de finir sa phrase que je suis déjà dedans. Il a mis dans le coffre un rouleau de grillage et m'a dit qu'on allait au Fort Christinson. Je n'ai pas compris bien sur, j'avais juste pigé que j'allais rouler ma bosse. Il pleuvait un peu, je n'aime pas trop l'humidité mais bon, j'avais trop envie de me dégourdir les pattes.

On n'a pas fait beaucoup de voiture, peut-être dix minutes. Je regardais par la fenêtre et j'ai vu que ça montait. Ça monte souvent dans mon nouveau pays dès lors qu'on s'éloigne de cheu nous vingt dieux.

Mon maître aussi regardait dehors et il a vu que des gros nuages sombres s'amassaient sur la montagne où on allait. Ça s'amasse souvent ce genre de nuages dans mon nouveau pays vingt dieux. Mon maître avait l'air contrarié par la couleur du ciel, même qu'il a dit un truc genre « Eh merde, ça craint ».

On s'est garé en bas d'un chemin de forêt et on a continué à pieds. J'étais attaché et je marchais un peu devant mais j'hésitais un peu, je n'avais pas envie d'aller trop vite et je me retournais souvent pour regarder mon guide. Il était content que je ne tire pas sur la laisse, il m'a dit « Bieennnn Colas et hop, une friandise ». Lui savait parfaitement où on allait. Il marchait d'un bon pas dans la montée (encore une) avec son grillage sur l'épaule. Il n'avait pas pris de sac à dos, juste une musette en bandoulière avec son Lapon Leuku dedans et aussi de quoi faire du feu.

En haut du chemin, à 600 mètres de la voiture, on est arrivé devant une construction en bois. Un gros enclos avec une tour et une cabane dedans. On est entré dans l'enclos, au début je n'osais pas trop, mon humain a souri et m'a dit « Allé vient, il faut vite se mettre à l'abri ». J'ai hésité encore un peu, il n'a pas tiré sur ma laisse, il m'a juste dit « Vient Colas ». Je l'ai suivi dans le fort, il a fermé la porte derrière lui et m'a détaché. Il m'a amené directement dans la cabane. Il y faisait sombre et humide à cause d'une dizaine de jours de mauvais temps. Il m'a laissé explorer avec ma truffe puis très vite la pluie s'est mise à tomber fort, très fort. On était arrivé juste à temps. Mon humain m'a dit « Tant pi Colas, on est coincé ici ». Je n'étais pas très à l'aise dans cet endroit étrange contrairement à mon maître qui semblait chez lui. Il y avait bien une plate forme recouverte de paille qui semblait confortable mais c'était une drôle de sensation de marcher dessus.

DSCF2339Mon maître a allumé du feu, il a eu un peu de mal à cause de l'humidité et du coup ça lui a pris entre cinq et dix minutes. Il me laissait visiter l'intérieur du fort mais il pleuvait trop alors je ne m'éloignais pas trop de la cabane ou des autres abris qui se trouvaient dans l'enclos. De toute façon, dès qu'il me perdait de vue, il me rappelait et je revenais. J'ai réussi à sorti du fort en passant au dessus du mur le plus bas mais il m'a rappelé et je suis revenu de suite. J'aime bien l'air content qu'il a quand je reviens à son appel.

Au bout de dix minutes, le feu a réchauffé la cabane, mon maître s'est allongé sur la paille et m'a dit « Viens, on va glander en attendant ». Je suis monté sur le lit de paille, me suis couché dessus et on a glandé en attendant. Le feu faisait une jolie lumière, j'ai eu des câlins sans en demander.

Quand la pluie s'est calmée, on est reparti. Mon maître ne m'a pas attaché pour descendre le chemin. Je me suis amusé à faire des sprint loin devant lui et je revenais à fond quand il m'appelait. On a du faire ça trois ou quatre fois, j'ai eu une friandise et puis on est arrivé à la voiture. Avant de repartir, mon humain m'a montré l'entrée d'un souterrain. Lui peut se tenir debout dedans mais il faut qu'il rampe pour y entrer. J'ai trouvé ça super cool alors je suis allé voir à l'intérieur. Ça descendait un peu et ça avait l'air d'aller loin. Je n'y me suis pas trop aventuré et j'en suis vite ressorti, il n'y avait pas d'odeurs attirantes. Mon maître m'a dit « On y retourne ensemble ». Il a rampé sur la terre mouillée et je l'ai suivi. On s'est retrouvé tout les deux dans le noir. Il m'a donné une friandise. Il semblerait que ça ne dérange pas mon humain de ramper sur un sol mouillé.

Une fois de retour dehors, il m'a dit d'aller courir dans un prés en contre bas de la voiture. Pas eu besoin de me le dire deux fois. A ce moment là, mon maître m'avait dit que j'avais fait un quasi sans faute en ce qui concerne l’obéissance. Il avait l'air très satisfait. C'est dommage parce qu'une fois dans le pré, alors que je gambadais, j'ai commencé à être moins attentif. Je me suis trop éloigné et si j'entendais ses rappels, je me disais que ça ne pressait pas tant que ça de revenir. A un moment, il a appelé plus fort et j'ai tourné la tête vers lui...Mais bon...J'étais sur une piste alors j'ai filé droit dans la forêt.

J'ai perdu mon maître entre dix et vingt minutes. Difficile à dire. J'entendais parfois sa voix au loin, il appelait à intervalle réguliers et il avait l'air de ne pas être très loin de ma voiture donc pas de panique de toute façon, la pluie couvrait nos bruits, il devait penser que je n'entendais pas à chaque fois. Je me suis offert un petit moment de liberté. A la fin, j'ai entendu sa voix pas très loin de moi. Nous étions à proximité de là où il m'avait perdu de vue. Je suis arrivé en courant à donf sur son flanc. J'étais fier de revenir à l'appel. Mon maître avait l'air un peu contrarié mais il m'a fait une caresse sur la tête en me disant calmement «  Bieeennnnnn grrrColas grrr » « Tu fais chier Colas ». Il ne m'avait jamais dit cette gentillesse. Il m'a attaché et on est revenu doucement à la voiture. Avant de monter, il a bu à une fontaine et m'a proposé de faire pareil mais j'ai eu très peur d'un coup et j'ai tiré sur ma laisse en reculant. Il m'a dit « Ok, soit tu n'as pas soif, soit un connard t'a jeté dans un bassin ». Il a ouvert le coffre de mon et 4X4 et m'a dit « .. » j'étais déjà dedans.

Cheu nous, il a raconté notre chouette aventure à ma maîtresse. Quand il lui a dit que je m'étais offert un récré, elle lui a demandé comment il avait agi à mon retour. Il lui a répondu « Si je demande à Colas de parfois chasser son naturel, je dois aussi parfois chasser le mien ». Je ne sais pas ce que ça veut dire.

 

 

DSCF2362


Plus tard il m'a dit que lui, quand il en avait marre d’obéir, de travailler et d'avoir des responsabilités, il plaquait tout et se cassait en forêt deux ou trois jours, que la forêt l'appelait et qu'il ne pouvait pas lui résister. C'est pour ça qu'il ne m'a pas reproché de m'être cassé vingt minutes dans les bois, moi qui suis plus proche de l'état sauvage que lui...Quoi que, dés fois je me demande.

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