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Le Journal du Petit Colas

Le Journal du Petit Colas
  • Colas est un lévrier espagnol Podenco sauvé de son triste sort par une association "le CREL". Une fois arrivé dans sa famille d'adoption, son Humain prête sa plume à son compagnon à poils. Bref le journal intime d'une vie de chien.
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17 juin 2016

TREC 1: Le 1er jour

...J'avais donc passé la nuit comme ça, à côté de mon humain et c'est mon humaine qui nous a trouvé là au petit matin, elle a souri.

Il était temps de se lever, tout le monde était debout, Ni-Colas aussi, tout le monde avait faim, Colas surtout.

Après le petit déjeuner, un autre humain est arrivé, il s'appelait Sébastien. Il a mis ses affaires dont un grand sac à dos dans notre voiture, Ni-Colas et mon humain ont fait pareil et on est tous monté dedans. Ma maîtresse a pris le volant, moi je n'ai pas droit de conduire.

Après une heure de route, elle nous a déposé à la sortie d'un village qui s'appelle ST Maurice sur Moselle. Chacun a pris son sac, mon humain et ses compagnons ont dit au revoir à mon humaine et elle nous a laissé là, un peu comme quand elle nous avait laissé mon maître et moi la fois où on a passé une nuit au fort.

Tout ça semblait normal et j'avais déjà des fourmis dans les pattes. Ni-Colas, Sébastien et mon humain ont regardé une grande feuille de papier avec plein de couleurs et ont s'est mis en route.

Au début j'étais attaché mais très vite, à la lisière de forêt, mon maître m'a détaché et j'ai pu marcher devant allant d'odeur en en odeur. J'avais mes sacoches (hélas pas celles qu'on m'a coupé mais celles que mon humain m'a confié) et je les supportais très bien, elles pesaient environ un kilo à elles deux et la charge était équilibrée des deux côtés. Dedans il y avait par exemple une cafetière et la trousse de secours, c'est dire si mon maître me fait confiance !!!

 Dès le début de la marche, ça s'est mis à monter et Ni-Colas me regardait gambader sans effort. Sur notre droite, il y avait une forte pente et il se demandait si j'étais capable de la grimper. Mon humain a souri et lui a répond : « Sans problème ». Cette pente m'attirait, elle sentait bon le gibier.

On est passé devant une jolie fontaine et peu après j'ai eu l'occasion de confirmer que le genre de pente dont parlait Ni-Colas ne me posait aucune difficulté. Mon humain était moins concentré sur moi et répondait aux questions de Ni-Colas. Il n'a pas vu le vieux renard galeux au dessus de la pente qui depuis qu'on avait changer d'orientation, se trouvait maintenant sur notre gauche. Pour ma part, je ne l'avais pas senti mais je l'ai vu le premier et je suis parti comme une flèche. La bête rousse s'est mis à cavaler maladroitement, sur ce coup c'était certain j’allais me le faire vingt dieux !!!

C'était sans tenir compte de ces foutues sacoches qui m'ont ralenti lors de mon bon pour franchir la côte.

Je suis allé tout de même suffisamment vite pour surprendre mon humain qui n'a pas eu le temps de me rappeler à temps. Il est resté planté là avec Sébastien et Nicolas qui a pu ainsi voir ce dont j'étais capable. Je n'ai l'air de rien comme ça mais quand je suis en route, je suis une petite machine parfaitement rodée.

Bref, je ne sais pas trop ce qu'ils ont fait ensuite, moi j'étais en mode prédateur et je n'étais tout à ma proie qui a fini quand même par me semer bordel !!! J'ai pu entendre au loin la voix de mon humain et le son de son sifflet. Je suis revenu sur mes pas et je l'ai trouvé pile poile assis paisiblement là où je l'avais planté. Il est bien dressé, il m'attend là où il faut dans ces cas là. J'étais content d'être revenu, il a souri, m'a fait une caresse et on est reparti tranquillement. Ni-Colas me regardait impressionné.

 Plus loin on a fait une pause grignote dans le refuge de la Chaise Madame. Il n'y avait ni dame ni chaise, juste des bancs, une table et un poêle à bois. On n'est pas resté longtemps, mon maître voulait déjeuner au chalet de la crête, un refuge où ma maîtresse lui et moi étions déjà passé vite fait.

C'est donc là qu'on a déjeuné puis on s'est remis en route. Ni-Colas commençait à avoir des ampoules alors on s'est arrêté pour le soigner au kiosque du Sotré (que je connaissais déjà pour l'avoir visité au début où je faisais connaissance avec Mon Pays, les Vosges (avec un V majuscules).

Kiosque de la sotré2

Mon maître a expliqué qu'il ne restait plus de gros efforts à faire à part la montée du col des allemands (que je connais aussi).

On s'est arrêté à Gros Sapin pour faire le plein d'eau, là encore, ce terrain ne m'était pas inconnu, souvenez vous, fin juillet, j'y avais rencontré un humain au gros ventre avec un humour assorti à son physique.

Comme annoncé par mon maître, je me suis donc retrouvé à gravir la montée vers le col des allemands. J'étais en forme et mon humain aussi, on a mené la cadence rapidement et la côte a été avalé sans souci, comme un bout de pain, un bout de viande, un bout de friandise... bref, je n'ai aucun souci d'avalage. Sébastien et Ni-Colas, moins entraîné, ont eu un peu plus de mal ou un peu moins d'appétit.

Au col (915 mètres), on avait fait le plus dur de la journée, il suffisait de descendre puis de remonter un peu vers vers le chalet ST HUBERT. Mon humain était un peu trop enthousiaste, ne se sentant pas fatigué par cette petite journée de marche a descendu trop vite et s'il ne l'a pas senti tout de suite, s'est blessé la cheville droite. C'est lors de la dernière montée sur un sol caillouteux, qu'il a commencé à boiter. C'est comme ça qu'on a fini ce premier parcours, sur trois humains, deux boiteux dont notre guide, mon guide.

Arrivés au chalet ST HUBERT, j'ai vu qu'ils s'installaient et qu'on n'allaient pas se contenter d'une pause café, il allait bientôt être dix sept heures et les humains ne parlaient pas de rentrer cheu nous...

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17 juin 2016

TREC 1: La veille

Bientôt deux ans que je suis arrivé dans mes Montagnes et j'ai eu une vie tellement remplie que je n'ai pas eu le temps de vous la raconter à fond.

Il est temps de vous parler de ma TREC, ma Petite Randonnée Entre Coui..

Je vous l'avais présentée dans un précédent article.

Tite Randonnée Entre Couilles les 9, 10, 11 et 12 octobre 2014.

La veille mon humain avait préparé avec soin son grand sac noir, c'était donc bon signe, je n'allais pas tarder à passer une bonne journée. Ce n'était pourtant pas comme d'habitude (oui je commence à avoir des habitudes et ça me fait du bien). En effet après avoir préparé son sac, mon maître m'a amené avec lui dans mon 4X4, on est allé pas très loin dans un endroit qu'il appelle une « gare ». On s'y est donc garé et peu de temps après est arrivé une très grande voiture, tellement grande que je pourrais courir à l'intérieur. Quand cette longue voiture s'est arrêtée, un humain est descendu et est venu vers mon maître. Ils se sont donnés la patte et l'humain étranger à ma meute est monté avec nous dans mon 4X4, on est allé cheu nous.

Le nouvel humain qui s'appelait Nicolas (c'est chouette ça ressemble à Colas) était bien plus grand et plus fort que le mien mais il semblait plus calme, il faut bien dire que le mien ne tient pas tellement en place. Je ne serais pas un Podenco, il me fatiguerait.

Cheu nous, ils ont mangé avec mon humaine et puis ils ont bavardé en humain, je ne comprenais rien.

Ensuite, Nicolas a montré un sac noir à mon maître. Il était moins grand que le nôtre mais avait l'air bien plus lourd. Trop lourd a dit mon humain et pas adapté. Il est allé chercher un autre sac à dos, un noir et jaune et l'a confié au grand humain. Ensemble il l'ont rempli avec ce qu'il y avait dans le petit sac noir mais souvent mon maître disait « non pas ça, ça ne sert à rien, c'est trop lourd ». Pour plus de précision, ils pesaient les objets. Ça a duré un bout de temps, mon maître a confié d'autres objets à Nicolas qui les a mis dans le sac à dos jaune et noir. Quand tout ça a été fini, ils ont un peu bavardé et puis tout le monde est allé se coucher.

 Moi je suis resté seul en bas, dans ma chambre mais il y avait beaucoup de vent dehors, ça faisait du bruit et j'ai peur du bruit du vent. Je me suis mis à pleurer. Sérieux, ça faisait beaucoup de choses qui changeaient mes habitudes. D'abord un étranger à ma meute, une soirée bizarre et ensuite cette nuit bruyante. Mon humain est descendu deux fois pour me calmer, il m'a ouvert la porte pour que je fasse mes besoins mais je n'avais pas envie, j'avais seulement un peu d'angoisse. Vers une heure du matin, je pleurais toujours alors mon humain est venu dans ma chambre, il est resté un peu avec moi et a entendu le bruit du vent contre mon volet. Il est allé chercher son sac de couchage, un tapis de sol en mousse et il s'est allongé à côté de ma caisse, m'a fait des grattouilles en me disant gentillement« Tu fais chier Colas, on va passer plusieurs jours à la dure avec deux nuits à dormir par terre et il faut encore que tu me fasses roupiller au sol la veille ». Je ne sais pas ce que ça voulait dire mais ça le faisait sourire. On s'est endormi comme ça, j'étais bien, je n'avais plus peur...

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29 avril 2016

Colas donne des nouvelles

17Peu de récits depuis longtemps, je sais...Pourtant ce n'est pas les aventures qui me manquent, c'est juste le temps pour les raconter.

Je vais très très bien et si cet hiver mon humain et moi on a un peu moins marché que l'hiver dernier, on a quand même pris le temps de se dégourdir les papattes.

 

En attendant de faire mieux, je vous montre des photos de MA Vallée, celle où je vis avec mon humain. C'est mon pays et j'en connais tous les chemins maintenant.

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11 août 2015

Sur le chemin des Soldats. Samedi 15 août 2015

Coucou les humains et puis aussi mes copains lévriers et chiens en général. Samedi 15 août 2015 je vais promener  mes pattes du côté de la Tête du Violu, au dessus du col de ST MARIE. C'est un chouette coin avec plein de vieux trucs qui datent d'une grosse baston d'humains, un truc qu'ils appellent la Grande Guerre ou la Der des Der. Drôle d'idée, il n'y pas grand chose de grand dans le massacre et de toute façon, ce n'a même pas été la dernière. En tout cas, c'est bourré d'endroits où fouurer nos truffes.

On marche pas tout à fait deux heures le matin et un heure l'après midi.
Entre les deux on se fait un petit casse croûte tiré du sac à l'arbre de la Liberté.

C'est mon humain qui guidera. Venez nombreux c'est gratuit.
Il faut prendre de l'eau pour vous et vos canins copains.
Chaussez vous bien, vous n'avez pas vos papattes à toutes épreuves.

RDV à 10h00 sur la parking du Col de Ste Marie (dans mes Vosges).

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12 octobre 2014

TREC 09,10,11 et 12 octobre 2014

T.R.E.C. Tite Randonée Entre Coui..es

Mon humain s'est amusé à nous faire un diaporama souvenir. Le texte arrivera plus tard.

 

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7 octobre 2014

Je suis prêt:

Ça y est, on est en octobre 2014 et il est arrivé le temps de partir marcher plusieurs jours avec mon maître. Depuis mon arrivée dans les Vosges, j'ai appris beaucoup sur moi et les humains. Maintenant on arrive bien à se parler, se comprendre. Mon compagnon à deux pattes estime que je suis prêt à le suivre partout et que ça terminera mon éducation.

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Accrochez vous parce qu'il va y avoir du texte (8 chapitres). La T.R.E.C. (Petite Randonnée Entre Couilles) est une marche de quatre jours sur la montagne Vosgienne. Elle commence à ST MAURICE SUR MOSELLE pour se terminer à XONRUPT LONGEMER. On dormira au refuge de ST HUBERT au dessus de Bussang puis au refuge du Grand Ventron et enfin au chalet du colet de l'étang au dessus du lac de Lispach, non loin de la BRESSE
Les humains, libérés de la régence de leurs femelles,  feront des excés de nourriture et d'alcool le jeudi soir, vendredi midi, vendredi soir et samedi soir, ils seront bien trop épuisés le dimanche pour continuer ce marathon culinaire le dimanche midi et de toute façon ils n'auront plus grand chose à manger ni à boire..

La raison d'être de la TREC n'est pas seulement la marche mais aussi le temps passé dans la nature. Six humains y participent et leur point commun est de tous connaître mon maître mais tous ne se connaisent pas.

Yann était  déjà un amateur de loisir buschcraft (art de vie dans les bois) avant cette TREC mais actif dans d'autres domaines professionnels et associatifs, il manquait de temps pour s'y exprimer et sy' confirmer pleinement. Il connaissait mon humain et aussi un peu Gil et Adrien grâce à l'airsoft mais ne connaissait ni Sébastien ni Nicolas. Cependant  lors du troisième jour de marche, en faisant plus ample connaissance avec Nicolas, ils se rendront compte qu'ils connaissaient des mêmes personnes et des mêmes endroits  lors de leurs enfances.

Nicolas, avocat spécialisé en droit administratif, affichait un interêt prononcé pour l'univers militaire et policier et avait même songé à y faire carrière avant d'opter pour sa profession de magistrat. A part mon maître qu'il avait rencontré dans un cadre professionnel puis dans le monde des sports de combat et en particulier du combat libre, il ne connaissait personne à la TREC mais s'est très vite intégré au groupe. Moins extraverti et extravaguant que le reste de la troupe, il appréciera lors de cette TREC le naturel, la rusticité  et la simplicité des autres humains, il l'appréciera d'autant plus qu'il évolue dans un monde citadin et parisien très superficiel aux convenances artificielles. Sur le GR 5 Nicolas pourra se mettre assis sur un banc, regarder au loin, tourner le dos à son entourage sans y prendre un coup de couteau et oublier sa montre en écoutant sa respiration s'apaiser. Son manque d'expérience et de matériel en matière de randonnée sera compensé par sa volonté, sa force physique et sa capacité à supporter la douleur. Souffrant d'ampoules dès le premier jour, c'est sans doute lui qui a vécu le plus de difficultés à aller jusqu'au bout d'autant plus qu'il est difficile de suivre la turbulences des autres. C'est pourtant peut-être lui qu'il a tiré l'expérience la plus bénéfique de cette TREC.

Sébastien, jeune collègue de mon humain et qui lui succédera à son poste moins de deux mois après la TREC, montrait déjà de l'interêt pour la marche mais manquait d'expérience. Après cette TREC, il marchera de plus en plus, souvent  avec mon humain et moi, et deviendra un randonneur confirmé, lisant même mieux les cartes topographique que mon  humain qui fonctionne surtout l'instinct là où Sébastien est un technicien. Les deux se complétant parfaitement tout comme dans leur métier. 

Gil lui, était déjà proche de nature de part sa passion pour les chevaux et aussi un peu part ses manières à table. Il connaissait  Yann pour l'avoir croisé sur des terrain d'airsoft mais ne connaissait pas Nicolas et Sébastien. Il connaissait pas contre très bien Adrien depuis des années, joueur d'airsoft lui aussi et dans la même association présidée par Gil d'ailleurs. La TREC permettra à Gil de passer du temps avec sa chienne berger australien Idyle, d'arrêter un peu le temps, d'en baver un peu et de faire ripaille .

Adrien, rouquin mais Vosgien quand même, connaissait mon humain depuis son plus jeune âge. Petit frère d'un ancien élève de mon maître, il était lui même devenu son élève durant deux années dans un club de kenpo puis plus tard, était devenu son binôme attitré à l'airsoft ball, jeu de simulation de guerre cousin du pain ball. Adrien comme mon maître étant des petits gabarits, pas du tout claustrophobes, ne souffrant pas outre mesure de vertige et donc ne craignant pas de ramper dans des endroits sombres et dégoûtants ni de grimper aux arbres, étaient des spécialistes de l'embuscade et des coups fourrés à l'airsoft. Mon humain avait souvent l'habitude de se servir d'Adrien comme appât ou diversion sans scrupules et à son insu jusqu'à ce qu'ils finissent  par se taper dessus et se rouler au sol en pleine partie. Habitué à se lever tôt et au travail physique, simple et rustique dans sa façon de vivre, bien équipé pour la randonnée, connaissant bien la forêt et les champignons. Adrien ne rencontrera aucune difficulté lors de la TREC quand il s'agira de suivre tout le monde dans les montées vers les cols et sommets. Il aura un peu plus de mal de suivre dans les descentes de bouteilles, Sébastien, Gil, Yann et mon humain ayant déjà un niveau confirmé en la matière.

Tous ne feront pas l'intrégalité de la marche, seul trois d'entre eux la parcourront du début à la fin. Il s'agit de Nicolas, Sébastien et mon humain (et puis moi bien sur). Gil se fera déposer au soir du premier jour avec sa chienne Idyle, ils marcheront le deuxième jours (une des plus difficiles étapes) et passeront la deuxième soirée au Grand Ventron avant de repartir en voiture le matin du troisième jours (emploi de temps oblige). Yann et Adrien, eux, nous rejoindront en voiture le soir du deuxième jour avec du  ravitaillement et des vêtements propres. C'est leur voiture qui servira à Gil le samedi matin pour lui permettre de rentrer chez lui. Yann et Adrien resteront jusqu'à le fin et s'ils s'étaient déjà croisés un peu avant cette aventure sur les terrains d'airsoft, ils deviendront ensuite bon copains grâce à cette TREC.


Un truc super, c'est que la soirée de la deuxième étape, tous ce beau monde s'est retrouvé réuni au refuge du club Alpin du Grand Ventron, autour d'une table d'oppulence de nourriture, d'alcool, de chaleur de feu de hêtre et de chaleur humaine. Six hommes et deux chiens, la montagne, le feu de bois et la plénitude.

Mon maître dit qu'à notre époque les humains  s'adonnent  à des plaisirs viruels, des loisirs numériques ou artificiels en tout genre leur donnant l'impression qu'ils sont autre chose que ce qu'ils sont vraiment afin de se sentir bien en échappant à leur vraie vie.

Avec la marche, mon humain pense qu'il a trouvé une activité ancrée dans la réalité du monde qui le fait se sentir ce qu'il est vraiment et ça lui permet de s'améliorer jusqu'à s'aimer et ça...C'est moi qui lui ait montré...

29 août 2014

Séjour au Fort, partie 3

La nuit a été paisible et confortable, je me suis vite endormi et j'ai pris le temps de me réveiller.

Au levé du jour, mon maître ne s'est pas levé tout de suite. Il avait l'air fatigué pourtant il me semble qu'on avait passé une bonne nuit. Il était bien plus fatigué que d'habitude et quand il s'est mis debout, il n'avait pas beaucoup d'énergie.

On n'a pas mangé tout de suite, il a voulu faire un tour à pieds/pattes avant. Perso, ça ne me disait trop rien mais il a insisté alors j'ai suivi. On s'est baladé un quart d'heure, on a marqué un peu le terrain et mon humain a commencé à se sentir mieux. On est revenu au fort et là on a enfin pris notre petit déjeuner. Mon maître avait l'air de retrouver des forces. Il a passé encore un quart d'heure dehors puis on est de nouveau retourner dans la cabane et puis...On s'est recouché, en fait on a fait une sieste matinale entre 08h00 et 10h30 ensuite mon humain s'est levé, il avait retrouvé toute son énergie* alors il s'est mis à bricoler à nouveau puis couper du bois pour le ranger au sec.

 L'heure du repas est vite arrivée, en ce qui me concerne l'heure de manger c'est toutes les minutes. Mon humain a mangé les restes du jarret de porc et j'ai pu ronger l'os. Il a pris son temps, tranquillement assis à table. DSCF3076

On a fait des câlin puis il a commencé à ranger son matériel, d'abord son couchage puis ses outils. Il a un peu nettoyer le fort et il m'a dit : « On s'en va ». DSCF3081

Moi ça ne me disait rien du tout de partir de là et encore moins à l'idée de porter mes sacoches.

Quand mon maître me les a fixées sur mon harnais, j'ai laissé faire mais au moment de nous mettre en marche, je lui ai montré que ça me gênait. J'ai pris mon air le plus couillon possible et je me suis mis à marcher péniblement (j'en rajoutais un peu). Bref, mon humain s'est mis à rigoler, m'a dit « Petit fumier ! Comédien) puis a enlevé mes sacoches pour les fixer à son sac. On s'est mis en route et il m'a dit «  feignant ! ». Je me suis remis à gambader.DSCF3084

 Nous avons marché très vite en prenant à peu près le même chemin que la veille, sauf que la veille ça montait plus que ça ne descendait et là, ça descendait plus que ça ne montait. A part ça, ça ressemblait vachement. 

On a mis deux heures pour arriver à notre village. Mon maître m'a attaché à lui et on a traversé les rues jusqu'à arriver dans un grand endroit fermé où se trouvé ma maîtresse. Il y avait plein d'odeurs dont celle du truc que je porte dans une de mes sacoches (sauf que là je ne la portais pas vu que j'avais réussi à refiler le bébé à mon humain). Ce truc mon maître appelle ça un cafetière.

Je suis déjà allé plusieurs fois voir mon humaine dans cet endroit fermé, à chaque fois, elle avait l'air d'être occupée. On y est pas resté longtemps. Mon maître m'a fait marcher encore un peu puis on est arrivé cheu nous. J'en ai déduit que l'escapade était terminée. J'aimais déjà bien le fort avant cette petite aventure mais là j'en suis devenu fan. Vivement la prochaine petite escapade.

 Imaginez que votre humain dise à votre humaine : « Je sort promener le chien !!! » et qu'il revienne vingt quatre heures plus tard....Bah mes humains, ils sont comme ça. Il y a des jours où le temps ne compte pas pour eux.

 

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* Mot de l'humain : Une nuit sur la paille avec un bon feu de bois, c'est confortable et reposant mais...Attention au type de bois que vous brûlez pendant votre sommeil. Le résineux dégage une fumée toxique qui ne vous asphyxiera pas si vous vous assurez un petit courant d'air frais mais qui vous intoxiquera quand même. Ce soit là j'avais pris soin de mettre un bon morceau de hêtre dans le grill (recouvert d'une hotte pour limiter les fumées et les conduire dehors). Malheureusement, durant la nuit, j'ai du recharger le foyer par mégarde avec un morceau de résineux. J'ai donc inhalé sa fumée (ajoutée à celle inhalée près de la rôtissoire toute la soirée). Au matin le gros mal de crâne qui m’accommodait ne m'a laissé aucun doute sur les raisons de la fatigue qui ralentissait mes mouvements et me privait d'énergie. Une promenade au grand air s'imposait donc avant tout autre chose. Impensable d'envisager une quelconque activité avec des idées embrouillées et des gestes maladroits. Un bon petit déjeuner ensuite, composé de sucres rapides et de sucres lents, une sieste réparatrice dans une cabane complètement aérée et j'ai pu retrouver des forces.

 

 

 

28 août 2014

Séjour au Fort, partie 2

La suite...Mon humain a repris son souffle et a mangé une bière, il en a une réserve sur place, une grande caisse métallique remplie d'eau de pluie avec des cannettes au fond. Quand il en veut une, il relève une de ses manches et me dit "Je vais pêcher à la patte". Il plonge ensuite sa main dans l'eau et la ressort avec une cannette de bière à la main. Bref, ensuite il a préparé à manger, une sorte de ragoût fait avec du riz et du corned beef, il m'a fait goûté et j'ai trouvé ça super bon. De manière générale j'ai tendance à trouver super bon tout ce qu'il me fait goûter.

Après le repas, il a vaqué à ses occupations et moi aux miennes, c'est à dire qu'il a commencé à bricoler des trucs et des machins dans le fort et moi je débusquais les souris. Un de ses copains est arrivé avec son chien, c'était une fille bergere australienne. On s'est tout de suite trouvé très sympa, j'aime bien les femelles et elles me le rendent bien. J'ai plutôt la cote même si je ne peux pas trop en profiter à fond vu qu'on m'a coupé les...enfin bon, je suppose que ça m'a aussi enlevé bien des soucis par la même occasion. Les humains devraient faire pareil pour certains d'entres eux euhhhh...aux galgueros par exemple.DSCF2955

Mon humain et son copain ont bricolé ensemble, moi et Idyle la bergère on a un peu joué et puis on les a aussi un peu regarder travailler à côté du fort. Ils coupaient des bouts de bois, creusaient la terre, clouaient des planches. Au final, à part creuser la terre, je ne vois pas ce qu'il y avait d'interressant à leurs activités.

Moi je suis un Podenco alors ce que j'aime bien faire, c'est regarder les humains vivre et plus encore j'aime bien creuser la terre alors je suis retourner dans le fort et j'ai chassé les souris.DSCF2951

Un peu avant de nous quitter, le copain humain de mon humain et mon humain (je sais ça fait répétition mais j'aime bien le mot humain quand je suis avec mon humain) ont bu un truc. Moi et Idyle, couchés dans la paille sous la table, on s'est amusé à se foutre des coups de pattes.DSCF2967

Après, on s'est retrouvé seul avec mon maître. J'ai continué à chasser les souris et lui a allumé un grand feu après avoir fabriqué une rotissoire. Il ensuite mis un jarret de porc sur une broche en bois. Il l'a badigeoné avec de l'huile aromatisée avec une plante sauvage qu'il appelle ail des ours. C'est son copain qui lui en avait donné. Je ne sais pas s'il y a des ours dans mes Vosges mais en tout cas, s'il y en a, il ont leur propre ail.

Mon humain est resté tranquillement près du feu à tourner sa broche et arroser d'huile son morceau de viande et moi pendant ce temps, j'ai croqué une souris mouahahahahah.DSCF2985

La nuit est tombée et là je me suis dit qu'on allait bientôt rentrer cheu nous. Parfois mon maître sortait du fort, tantôt pour aller chercher du bois, tantôt pour aller chercher de l'eau et puis une fois ou deux pour marquer son territoire. Je faisais en sorte de ne pas me trouver loin de lui, je n'aime pas m'éloigner de lui surtout quand le nuit tombe et puis ce jour là, il m'avait laissé déjà pas mal de liberté.DSCF2954

On n'est pas rentré cheu nous, au contraire, une fois la nuit bien tombée et le jarret bien rôti, il s'est mis à table. Il a découpé la viande et l'a mangée avec/et dans une soupe aux champignons...pi un verre de vin vingt dieux ! Bien sur il ne m'a pas oublié et j'ai eu le droit d'en manger un peu avec mes croquettes. C'était super bon et mon haleine souris morte a cédé la place à une haleine ours à l'ail ou un truc dans le genre.

Il a débarrassé la table puis s'est lavé avec de l'eau qu'il avait pris à la source et fait chauffer au dessus de la rôtissoire et m'a dit « Colas, ce soir, tu dors avec ton humain ». ???? Ou ???? Y'avait pas mon panier et y avait pas le sien non plus ???

Il m'a fait rentré dans la cabane qui se trouve dans le fort et il a commencé à installer son couchage sur un lit de paille. Il avait fait un petit feu dans la cabane, il y faisait doux malgré la fraîcheur de la fin de ce mois d'août Vosgien. Il m'a porté pour me mettre sur le lit de paille et là j'ai tout de suite compris qu'on allait dormir là. J'ai fait un peu le fou sur notre couche puis mon maître s'est installé alors j'ai fait comme lui. Je me suis allongé tout contre lui, il m'a fait des gratouilles puis il a soufflé la bougie. Dehors le feu de la rôtissoire crépitait encore, ça m'a même fait me redresser et aboyer et mon humain m'a dit en me caressant « Schuuuut Colas, tout va bien, tu es en sécurité, dors...) ». Je me suis recouché contre lui, on était bien...Je me suis endormi, c'était ma première nuit au fort, ma première nuit dans les bois avec mon humain.....

A suivre.DSCF3045

28 août 2014

Séjour au Fort, partie 1

La veille mon humain avait préparé son grand sac noir et il l'avait mis plus de temps que d'habitude. J'étais resté à côté de lui et l'avait regarder faire. Il s'arrêtait de temps en temps pour me sourire et me parler. J'en ai déduit qu'il était content de faire ça. Les jours d'avant, il était grognon et disait que cette satanée pluie nous avait retardé de quarante huit heures. C'est quoi ça quarante huit heures ???

Le lendemain matin, il ne s'est pas levé trop tôt et était de très bonne humeur parce qu'il faisait beau. Pour moi, il faisait beau parce qu'il était de très bonne humeur. Il a rapidement pris son petit déjeuner, moi j'étais levé une heure avant lui alors ma maîtresse m'a donné mon repas après qu'elle ai pris le sien.

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Bref, très vite, je me suis retrouvé à l'arrière de mon 4X4, mon maître à l'avant et ma maîtresse au volant. Petit détail, avant de monter en voiture, mon humain m'a habillé avec mon harnais de baroudeur équipé de sacoches de chaque côté. On a roulé un peu en grimpant le long d'une de mes montagnes et d'un coup, mon humaine a stoppé ma voiture, mon maître et moi on est descendu, ils se sont frottés un peu truffe contre truffe et elle est repartie avec la voiture, nous plantant là dans les bois. Je l'ai regardée partir...Elle venait de nous abandonner ???

De toute façon ça n'avait pas l'air d’inquiéter mon maître qui m'a dit « Vient on y va, faut pas traîner , on a plein de choses à faire là haut ». J'ai juste compris qu'il était relativement pressé.

Au début de la marche, j'étais un peu gêné par mes sacoches, non pas qu'elles étaient lourdes mais elles bougeaient un peu quand je trottinais. Finalement en moins de dix minutes, j'ai fini par ne plus y faire attention. Lui a du faire attention à son sac parce qu’à peine cinq minutes après notre départ, il a cassé une bretelle en voulant la resserrer. On s'est donc arrêté et il a réparé à sa sauce sans grogner.

On a marché comme ça pendant deux heures, la moitié du temps en montant, à travers un paysage super beau que mon humain semblait connaître par cœur. Pas une seule fois, il n'a hésité sur le chemin à prendre. Il m'a dit qu'il passait beaucoup de temps dans cette montagne quand il était jeune chien.

Bien sur, je n'étais pas attaché et il maintenait régulièrement un lien entre nous en me parlant ou en sifflant pour me rappeler mais globalement, j'étais très libre de mes mouvements.

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Au deux tiers du parcours, alors que nous marchions en dehors de chemin à travers bois, mon humain a trouvé une plaque métallique par terre, ça avait l'ai plus encombrant que lourd. Il l'a ramassée et l'a attachée à un bout de ficelle. On a repris la chemin comme ça, moi libre et lui attaché à un bout de ferraille qu'il traînait derrière lui. Entre nous, c'était un peu idiot de sa part vu que ça lui faisait du poids en plus de son sac, qu'en traînant par terre, ça se prenait des racines, tapait contre des cailloux, bref ça le ralentissait, rendait l'effort plus dur et surtout, ça faisait bien trop de bruit pour espérer surprendre un proie potentielle. C'est dommage parce ce coin est plein de gibier d'habitude.

Il a marché comme ça pendant plus de trente minutes, tout le temps en montée et puis on est arrivé dans un endroit que je connais bien : Le Fort en bois. Il m'a dit « Ça y est, on est arrivé ». Euh...d'habitude, en voiture, on arrive bien plus vite mais bon...Mon humain avait chaud est était un peu essoufflé, je ne l'ai pas vu faire ses besoins alors qu'il m'a pourtant dit « Colas, je vieillis, je viens d'en chier »...???J'ai juste senti qu'il suait et que là le bout de ferraille semblait plus lourd qu'encombrant.

Il a posé son grand sac noir, s'est détaché du bout de ferraille en disant que ça allait être super pour faire une rôtissoire et puis il m'a laissé faire ce que je voulais. Il m'a dit « Profites, on est là jusqu'à demain » et puis il a commencé à nous installer. Il faisait beau, on était bien …

(Oups, j'ai oublié de vous dire : Il avait aussi pris son Lapon leuku et ça en général, ça veut dire " Super journée".

 

A suivre...

(Pour plus photos, voir l'album correspondant dans la sous rubrique "toutes les archives")

24 août 2014

La fuste de l'étoile, 24 août 2014

Je me suis une fois de plus retrouvé dans mon 4X4 en partance pour une nouvelle balade dans la montagne. Comme d'habitude j'ai trépigné à la vue de mon maître préparant son grand sac noir et son poignard lapon ,comme d'habitude, je ne me suis pas fait prier pour monter dans ma voiture.

Je ne vais pas vous raconter en détail et longuement cette promenade parce qu'après tout avec mes humains on s'arrête souvent pour prendre des photos de MOAAA et aussi des magnifiques paysages qui font le charme de mon nouveau pays. D'un autre côté, en ce qui concerne mon comportement j'ai été exemplaire. L'essentiel de la promenade s'est déroulé sans ma laisse et j'ai répondu présent avec joie à tout les rappels de mes humains. Ils m'ont juste attaché au début et à la fin sur le parking trop près de la circulation routière (Col des Bagenelles) et puis aussi en passant devant une auberge histoire que je n'aille pas visiter les cuisines. Ils s'y seraient bien arrêtés pour manger mais ils n'avaient pas pris de quoi payer leur repas ??? J'avoue que je ne comprends pas, c'est pourtant simple, moi pour mériter mon repas, il suffit que je me mette assis calmement, mon maître pose ma gamelle au sol et je dois attendre qu'il me caresse en disant « C'est bon mon gros » pour me jeter dessus. Il semblerait que ça ne marche pas comme ça entre aubergistes et autres humains.

Malgré le vent froid, c'était vraiment une chouette virée avec en plus plein de câlins et de grattouilles et le chalet de la fuste c'est super, une cabane en bois plus grosse et plus belle que celle du fort où me conduit souvent mon maître. Très confortable, on s'est installé dedans pour manger. Il faisait un peu froid et mon humain avait pris discrètement une petite couverture dans son sac pour la poser sur les épaules de ma maîtresse, ça lui a fait une bonne surprise et mon maître était content de faire plaisir, un peu comme moi je suis content de faire plaisir à mes humains. Nous ne sommes pas de la même espèce, n'avons pas les même codes et langages mais sur ce point nous sommes pareils, ça vient d'un sentiment magique et universel.

Mon humain a dit qu'en plus cette couverture en rendant son sac plus lourd l'aidait à s'entraîner pour le mois d'octobre ??? Allez savoir ce qu'on va faire au mois d'octobre ??? Je verrai bien le moment venu mais il semblerait qu'il faudra être en forme. Soit dit en passant, cette rando à la fuste de l’Étoile était quand même du genre physique.

Bon inutile de blablater plus, je vous laisse apprécier cette promenade en images et si vous fermez les yeux en tendant la truffe peut-être que vous pourrez sentir le bon air des Vosges, celui qui me fait du bien et qui fait qu'après chaque randonnée montagnarde, j'ai beau lutter pour ne pas dormir dans mon 4X4, je finis quand même pas me faire enlacer par Morphée.

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PS : Pour ceux qui voudraient aller voir ce chalet de compte de fée eux même, il se trouve à proximité du col du Bonhomme dans les Vosges sur le massif du Brézouard ( carte IGN 3619OT) chaussures montantes bien lacées de rigueur.

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