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Le Journal du Petit Colas
Le Journal du Petit Colas
  • Colas est un lévrier espagnol Podenco sauvé de son triste sort par une association "le CREL". Une fois arrivé dans sa famille d'adoption, son Humain prête sa plume à son compagnon à poils. Bref le journal intime d'une vie de chien.
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27 juillet 2014

Rabdonnée au dessus de Bussang

Aujourd'hui il a fait super beau donc ça commençait bien. Là où ça s'annonçait encore mieux c'est quand mon maître a préparé son grand sac à dos noir et son Lapon Leuku. Dans ces moments là, je commence à sérieusement avoir le cœur qui palpite et les pupilles qui se dilatent.

Bref nous voici mes humains et moi dans notre 4X4 direction une chouette montagne à une heure de route de cheu nous. Arrivé dans un village qui s'appelle Bussang, connu pour son « Théâtre de Peuple » nous avons roulé sur une petite route sinueuse, la route de la Bouloie. Arrivée au bout de cette petite route à 800 mètres d'altitude, mon maître a garé mon 4X4 sur un parking à côté du poste de secours des pistes de ski de La Bouloie. Une heure de trajet en voiture, j'adore déjà mais c'est encore mieux quand on met pattes à terre. Il était onze heures du matin passé et nous étions partis pour marcher le reste de la journée.

Tout de suite, on a commencé par monter. Je vous ai déjà dit que ça grimpe tout le temps dans mon nouveau pays ??? On a marché sur une chemin qui nous a amené au pied d'une grande roche, la Roche de l'Ours. Il y avait un ruisseau de montagne qui coulait à côté, j'ai pu boire un peu et puis on s'est mis à monter (encore) le long de la roche jusqu'à arriver au dessus. Là il fallait encore monter et il n'y avait plus de chemin. Mes humains avaient décidé de couper à travers la forêt. Vingt dieux que ça grimpait dur à travers les quéqués. Mon maître tenait ma laisse et vous apprendrez plus tard, dans une autre histoire, que ce jour là, c'était une des dernière fois où je me suis promené attaché tout au long d'une randonnée.

Roche de l'Ours1

 

Une fois sortis des bois, nous n'étions pas encore au sommet de la montagne. On se trouvait sur une piste de ski, donc en plein soleil. J'étais bien plus à l'aise dans l'effort que mes humains avec leurs deux pattes et leurs sacs à dos. J'avais tendance à faire le fou fou alors mon maître m'a rappelé un peu à l'ordre. Mon agitation me faisait tirer sur ma laisse dans tout les sens et ça le fatiguait.

Ma maîtresse s'est arrêtée pour souffler alors mon humain s'est arrêté aussi et on a fait des grattouilles et des câlins. On était tout les trois ensemble, il faisait chaud, l'endroit était beau et grand, on m'aimait, me câlinait...J'étais bien.

Mini Tête de la Bouloie5

Mini Tête de la Bouloie6

Mini Tête de la Bouloie3

 

On a repris l’ascension et peu après nous sommes arrivés au sommet. C'était la « tête de la Bouloie » à 1166 mètres d'altitude. Il y avait une cabane en bois ouverte à tout le monde et comme cela allait bientôt faire deux heures que nous marchions, mes humains ont décidé d'y faire une pause pour manger. Très rapidement il y a eu une bonne odeur de lard fumé grillé dans le refuge et malgré que j'étais détaché, je n'avais curieusement pas du tout l'envie de m'éloigner de ce chouette endroit. Mes maîtres m'ont donné une petit « Cola/tion » faite d'un peu de lard, de pâtes et de mes croquettes mélangés dans une de leurs gamelles, c'est donc en me restaurant que j'ai fait la vaisselle.

Mini Refuge de la Bouloie1

Mon humain a dit qu'on allait manquer d'eau, nous avions beaucoup bu pendant la montée alors il serait plus raisonnable de faire du café plus tard après avoir trouvé une nouvelle source. Mieux valait garder ce qui restait pour boire en marchant. Ils ont regarder une grand carte et mon maître a dit « On en trouvera là, c'est à moins d'une heure, ensuite on boira le café là, on devrait y être vers 16 heures ».

 On a repris notre périple en commençant par des câlins et des photos. On a marché sur la crête de la montagne en utilisant un chouette petit sentier puis en descendant un peu, on s'est retrouvé sur un chemin plus grand. Là c'était cool, c'était plat. On est passé devant une autre cabane ouverte « le chalet des crêtes » puis toujours en marchant sur un chouette chemin, on est passé devant le kiosque du Sotré. Là c'était carrément magnifique tellement c'était beau. Comme à chaque fois que s'offre à moi un point de vue, je m'arrête et je regarde au loin et en bas. Il est beau en été mon nouveau pays. Mon maître m'a dit qu'il était aussi très beau en hivers mais que là par contre ça risquerait de me faire tout drôle parce que génétiquement je n'étais pas encore Vosgien même si ça allait venir...

Mini Refuge de la crête2

Mini Kiosque de la sotré1Après avoir admiré le paysage depuis le point de vue du kiosque du Sotré, on a repris notre ballade et rapidement nous avons du descendre le long d'un petit sentier sinueux. Mon maître adore ce genre de chemin alors j'aime bien aussi. Arrivé en bas du sentier, on a rejoint un chemin plus grand. Ce croisement s'appelle « Le gros Sapin ». Appelé comme ça parce qu'on y trouve...des gros sapins. Ce n'est pas que le Vosgien manque d'imagination ou qu'il soit feignant, c'est surtout qu'il va à l'essentiel. A cet endroit il y avait une source, celle que mes humains avait repéré sur leur carte. Il ont pu boire beaucoup, faire le plein de leurs gourdes et moi celui de ma vessie. D'autres marcheurs sont passés par là, les humains se sont salués entre eux et un gros marcheur a demandé en riant si j'étais méchant. Mon maître a souri et le gros type a dit « de toute façon s'il est méchant c'est moi qui le mange ». Mon maître a souri mais pas de la même façon. Après il m'a dit que le gros type avait déjà bien assez mangé comme ça et que du coup, même son humour était lourd.

 Depuis l'arrivée à la Tête de la Bouloie, on n'avait plus eu à monter mais là, on a du recommencer. On a donc gravi un chemin qui nous a déposé au col des allemands (915 mètres) appelé comme ça parce que c'est une ancienne limite de territoire entre Vosgiens et allemands (toujours à l'essentiel le Vosgien). J'ai mis m'a truffe ici et là et je n'ai pas senti de marquage de berger allemand, pas plus que de berger Vosgien mais bon... Du coup, mon maître a marqué un peu.

Mini Col des Allemands1

 

On est descendu de l'autre côté et ça descendait sévère. En bas, un croisement qui nous laissait le choix entre prendre un chemin qui descend et un autre qui monte. Devinez quoi ???? Bah oui, on a pris celui qui monte. Pas très logique quand on en a déjà plein les pattes.On n'a pas du marcher longtemps avant d'arriver sur l'objectif que s'étaient fixé mes humains, le refuge de St Hubert. On y est arrivé très vite après être passé devant une source qui se jetait depuis le haut d'un rocher.

 

Mini DSCF2534

Le refuge était très beau mais mes humains étaient un peu contrariés de voir que d'autres bipods plus mal éduqués qu'eux avaient laissé plein d'inscriptions pas toujours très belles sur les murs, les poutres et les tables. On s'est quand même arrêté et ils ont préparé un café avec une petite cafetière italienne que mon Vosgien a toujours dans son grand sac. Le refuge de St Hubert a une terrasse qui donne sur une vue super, le massif du Drumont en face et la vallée alsacienne d'Husseren/Urbés en dessous. Mon maître a dit qu'on viendrait y passer une nuit en octobre. Ça ne va pas être évident d'apporter ma caisse plumard jusqu'ici et perso, je n'y ai pas vu de lit ???

 

Mini DSCF2543

Mini DSCF2549

Mini DSCF2559

On est resté vingt minutes, mon humain a pris des photos et on est reparti par là où on est venu. Là ce n'était pas très logique d'avoir fait du chemin dans un sens pour le refaire dans l'autre. Pour mes humains, ça semblait plus simple donc retour au col des allemands. Par contre bizarrement, là où ça descendait sévère avant, ça ne descendait plus, pire, ça montait sévère. Mes deux bêtes à deux pattes ont eu un peu de mal, ils grimpaient regardant leurs pieds. Bref, col remonté puis col redescendu et retour au Gros Sapin où il n'y avait plus de gros marcheur et tant mieux parce que du coup, on aurait du rebaptiser l'endroit par « Le gros marcheur » tant sa présence m'avait semblé moins discréte que celle des gros sapins.On n'est pas remonté vers le Sotré, on a pris le chemin Colin puis par un petit sentier, sinueux, genre que mon maître adore, on a rejoint le chemin des ormes qui nous a fait passer devant le chalet des Evaux, un chouette refuge plus confortable que celui de St Hubert mais sans la belle vue.

Mini DSCF2567

Mini DSCF2579

Après il s'est mis à pleuvoir un peu mais rien de méchant, on a continué à marcher. On était à 1000 mètres d'altitude et on se trouvait sur le versant nord de la Bouloie. Le chemin des ormes est devenu le chemin de Lameray et on s'est retrouvé sur les pistes de la Bouloie. Retour à la case départ donc et c'était tant mieux parce que sérieux, je commençais à être fatigué.

 

Si je dois retenir un truc de cette virée, c'est que même si les Vosgiens vont à l'essentiel, ils restent quand même des humains et ils leur passent parfois des drôles d'idées pas la tête. Un lieu dit « gros sapin » avec des gros sapins OK mais une roche de l'ours sans ours, un col des allemands sans allemands, monter pour redescendre puis remonter faire demi tour et remonter pour redescendre ????

Un autre truc à retenir, dans mon nouveau pays, le temps est bizarre aussi. Le matin soleil de plomb et le soir pluie froide sur la tête, j'ai intérêt à avoir une santé à toute épreuve pour vivre ici.

 

 

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