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Le Journal du Petit Colas
Le Journal du Petit Colas
  • Colas est un lévrier espagnol Podenco sauvé de son triste sort par une association "le CREL". Une fois arrivé dans sa famille d'adoption, son Humain prête sa plume à son compagnon à poils. Bref le journal intime d'une vie de chien.
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18 juillet 2014

18 juillet 2014, la tête de Colimont

Aujourd'hui il a fait très chaud, c'était même carrément étouffant J'habite dans une vallée et quand le soleil rayonne fort et qu'il n'y a pas de vent, l'air est chaud et lourd. Ce matin mes humains m'ont laissé me reposer. J'ai juste fait une toute petite sortie le long du cours d'eau près de cheu nous. La promenade d'hier au Champis a été physique et mon maître avait aussi besoin de repos.

Cet après-midi par contre mon humain a dit qu''il fallait faire un rappel musculaire. Un langage d'entraînement sportif, ça veut dire qu'on doit faire travailler à nouveau mais doucement les muscles qu'on a fait marcher durement la veille. C'est un truc pour améliorer mon rendement musculaire.

On est donc parti vers quatorze heures trente pour nous diriger vers une des montagnes qui composent notre vallée : Les Chappes.

Le début de la promenade n'était pas agréable du tout, ni pour moi, ni pour mon humain. Il faisait trop chaud et nous devions passer par une zone bitumée avant d'arriver aux pieds de la montagne. La chaleur nous tombait dessus mais aussi, remontait du sol. Je me suis senti fatigué. Arrivés enfin aux pieds des Chappes, nous avons dû monter tout de suite à travers la forêt pour nous mettre à l'ombre.Mon humain a sorti sa gourde, a bu un peu et m'a fait beaucoup boire dans ses mains. On s'est reposé cinq minutes histoire de reprendre du souffle.

DSCF2443On a continué l’ascension sans prendre de chemin. De temps en temps on en croisait un . Mon humain avait l'air de connaître par cœur cette montagne. A certains endroits, il n'y avait plus d'arbres et donc plus d'ombre. A la chaleur s'ajoutait la difficulté de la pente. Mon maître marchait lentement et a bien vu que je peinais. Arrivés dans un petit bois d'épicéas et de feuillus (souvent du hêtre), il m'a dit « Stop, on s'arrête le temps qu'il faut ». Il a brossé le sol avec ses mains pour dégager le tapis de feuilles mortes et surtout d'épines. En dessous il y avait de la terre très noire, de l'humus. C'était super frais et humide. Il m'a fait me coucher dessus et a  fait la même litière pour lui. On a bu à nouveau et on est resté là sans rien faire pendant dix minutes. Nos corps se refroidissaient et je sentais mes forces revenir. J'ai plongé mes pattes avants dans un tas de feuilles mortes bien fraîches. Mon maître m'a dit qu'on avait de la chance d'habiter dans un région réputée froide parce que c'est plus facile de se protéger du froid que de la chaleur.

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DSCF2452On a repris notre escapade et on a donc continué à monter encore et encore pour arriver enfin sur un chemin que mon maître a bien voulu suivre. On ne pouvait plus monter, on était au dessus de toute façon, c'est à dire à sept cents mètres d'altitude environ. Pour info, avec mes humains, on habite à cinq cents mètres. On a marché d'est en ouest direction la tête de Colimont, un petit sommet au dessus d 'un village à trois kilomètres du mien. Là c'était bien, ça ne montait tellement plus que c'était plat. Le chemin était bordé de sapineraies et même s'il n'y avait pas toujours d'ombre, je me sentais mieux, je trottinais pépère et passionné par tout ce qui nous entourait. Mon maître me laissait m'arrêter pour jouer de la truffe ici ou là. J'ai même pu débusquer un lézard sur un muret mais il a été trop rapide, il a réussi à se faufiler entre les pierres.

On a fini par arriver tout près de la Tête de Colimont mais on n'y est pas allé. Il y avait sur notre droite un grand champs de blé, on s'est arrêté et mon maître m'a pris en photo devant en me parlant d'un Petit prince et d'un Renard.

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"..Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : - S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il...." (St EXUPERY, Le petit Prince)

Ensuite, on est descendu par un chemin à gauche, un endroit nommé « Le Trémeseau ». C'était très beau, on est même passé à côté d'un près clôture avec à l'entrée un panneau qui disait « Propriété Privée, Chasse refusée ». VINGT DIEUXXXX le voilà le havre de paix qu'il faut à tout mes frères et cousins lévriers espagnoles. Mon humain m'a dit « C'est sur, y'a pas...Faut prendre une photo avec une petite pensée moqueuse pour les gros cons auxquels tu as échappé. ». Plus loin on est passé près d'une maison très retirée dans laquelle se trouvait plein de chiens. Ils étaient bien plus balèzes que moi et ils avaient une fourrure qui semblait bien plus chaude. Mon humain m'a dit que c'était des chiens de traîneaux, des chiens très résistants, il ne valait mieux pas se frotter à eux d'ailleurs ils n'avaient pas l'air d'apprécier qu'on longe leur territoire. Mon humain a salué leur humain, un Vosgien aussi et on a continué notre route.

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Dix minutes plus tard, mon maître a dit qu'il connaissait moins bien cet endroit et cinq minutes après....On était perdu. Bon, comme d'hab, pas de panique, on réfléchit, on fait demi tour, on se traite d'abruti et puis cinq minutes après...On est toujours perdu. Là mon humain a dit « Et pi merde, on y va à l'arrache, à l'instinct !!! » L'instinct nous a mené dans un grand pré en plein soleil qui a permis de voir loin devant nous et c'est grâce à ça qu'on a retrouvé notre chemin. Mon maître était content de son instinct. On a pris la direction d'une belle maison en lisière de forêt. Quand on y est arrivé il y avait plein d'autres humains et il nous ont accueilli avec des grands sourires. Ils connaissaient même mon nom. Ils ont dit « Ohhh voilà Colas ». Parmi ces humains il y avait une femelle que je connaissais aussi un peu. Elle était avec mon maître quand il est venu me chercher pour vivre avec lui. Il appelle cette femelle sa sœur. Il m'a présenté aux autres humains. Il y avait le mari de sa sœur et leur petits fils. Ils étaient eux aussi en visite dans cette maison qui était celle des deux autres humains qui étaient là. Son frère et la femme de son frère. Je ne les avais jamais vu mais ils avaient l'air de savoir qui j'étais. Ils étaient tous très gentils avec moi et j'en ai déduit qu'ils n'étaient donc pas des galgueros.

On a passé une vingtaine de minutes dans cet endroit. Mon maître a bavardé un peu avec les humains de sa meute. Son frère était plus grand, plus fort et plus âgé que lui. J'en ai déduit que ça devait être lui le chef de meute. Il a joué un peu avec moi en imitant le bruit du chat. C'était cool.

L'après midi se terminait alors il fallait rentrer et il restait beaucoup de chemin. On a dit au revoir et on est reparti. On a continué à descendre la montagne puis on est de nouveau entrer dans une forêt. Il fallait marcher vite mais j'étais un peu dissipé, ça nous ralentissait.

On truc a sonné dans la poche de mon maître, il l'a mis devant sa bouche et a parlé dedans. « On est a mis chemin mais on fatigue, il faut compter au moins trente minutes pour arriver...Ok...Ok...Bon on coupe et on arrive ».

On a coupé a travers bois puis on a rejoint une petite route qui nous a amené à une route plus grande. On l'a longé d'Ouest en Est et puis j'ai vu arriver mon 4X4 avec ma maîtresse au volant. Elle s'est arrêtée, mon maître m'a ouvert la porte et je ne me suis pas fait prier pour y monter. J'adore me balader en voiture et là, en plus, j'étais un peu fatigué. C'était une belle façon de finir notre promenade.

soleil

 

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