Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Journal du Petit Colas
Le Journal du Petit Colas
  • Colas est un lévrier espagnol Podenco sauvé de son triste sort par une association "le CREL". Une fois arrivé dans sa famille d'adoption, son Humain prête sa plume à son compagnon à poils. Bref le journal intime d'une vie de chien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
17 juillet 2014

Montée vers les Champis

Aujourd'hui embarquement dans mon 4X4 à 10h15. Ce matin mon maître n'est pas parti travailler. Il dit qu'il a posé. Il a préparé son grand sac noir avec son lapon leuku et mis ses chaussures de marche et hop en voiture Colas.

DSCF2404

On n'a roulé à peine une vingtaine de minutes et arrivés à destination c'était chouette. On s'est garé à côté d'un grand lac entouré de montagnes plus hautes que celles qui entourent cheu nous (lac de Xonrupt Longemer). Mon maître m'en a montré une du doigt et m'a dit « On va là haut et derrière, on ira sur une autre encore plus haute. » Rien que dit comme ça, si je comprenais complètement l'humain, je me serais douté qu'on allait faire une drôle de virée.

DSCF2411

Bref, on a marché pas tout à fait deux bornes sur un chemin pour touristes qui montait en faux plat. Mon maître me tenait en laisse mais me laissait déambuler d'odeur en odeur du coup on a mis trop de temps à parcourir ce chemin jusqu'à ce qu'il nous mène vers un autre lac, plus petit et plus isolé que le premier. (Lac de Retournemer).

Juste avant on s'est retrouvé au dessus d'une cascade, c'était beau mais on a du presser le pas.

Après avoir longé ce petit lac, on a attaqué un sentier rocailleux en pente pas piquée des hannetons A côté descendait un petit torrent. Depuis le début de notre rando, on avait croisé pas mal de gens et certain ont même demandé des renseignements sur les lieux à mon humain. Il devait avoir l'air d'un indigène du coin. Mon maître saluait les autres humains qu'on croisait mais il avait l'air contrarié que l'on ne soit pas seul. Il appelait ça des touristes et a dit que c'était la saison donc qu'on en trouvait plein en forêt en ce moment mais qu'il ne faut pas les ramasser. Il a dit en automne ce sera mieux, ce sera la saison des chanterelles, on en trouvera donc aussi plein en forêt et ça, en plus, contrairement aux touristes, ça se mange et c'est bon avec du lard. Oui on croit souvent à tors que le Vosgien mange du touriste mais non...En tout cas je n'ai pas encore vu un faire ça mais je précise que ça ne fera qu'une semaine demain que je suis dans les Vosges alors.... Du coup sur le sentier en pente (pas piquée des hannetons) quand on s'est retrouvé à marcher derrière des touristes, mon maître m'a dit « Vient Colas, on leur laisse le chemin tout fait, nous on va passer par le torrent », on est Vosgien (avec un V majuscule).

Nous voilà donc en train de couper à travers la montagne délaissant les chemin tout tracés. Vingt Dieux ça montait dur mais c'était super, on était enfin seul. Je ne vais pas détailler toute la promenade parce que ça serai un peu trop long et du coup ça deviendrait chien euh pardon ...chiant.

Moi j'avais la truffe par terre et mon maître, lui, avait les yeux dans les cimes des arbres.

Pour faire court jusqu'à notre arrivé au refuge :

  • On a remonté le torrent en le croisant plusieurs fois plouf plouf jusqu'à un col entre deux montagnes. (Col des Feignes sous Vologne)

    DSCF2415

    DSCF2418

  • On est redescendu un peu.

  • On est vite remonté sur une autre montagne à travers torrents et quéqués, la pente était bien plus dure que la première et mon maître a mis une fois ou deux un genou à terre. A un moment il a même dit, pensif, « Merde, j'ai vieilli Colas... » Je ne sais pas ce que ça veut dire mais ça ne doit pas être grave car il a vite souri ensuite et s'est remis debout. Moi je n'avais aucune difficulté, je suis plus petit que lui et les buissons et branches basses ne me ralentissaient pas. J'en ai déduit que vieillir c'est devenir trop grand pour passer dans les quéqués.

  • Arrivé au dessus de cette montagne, on a pu voir s'ouvrir le paysage dans un endroit nommé « point de vue » (au dessus du col de la Grande Basse). Mon humain a dit que normalement, en bas, en société c'est chacun le sien de point de vue mais qu'ici, celui là était le même pour tout le monde. Je ne comprends pas toujours ce qu'il me dit, mais quand il dit des choses comme ça, il se marre tout seul alors j'aime bien.

  • Après on s'est perdu (à proximité du chemin de la Tour des Roches) et mon maître s'est encore marré « Pff je vieillis mal en plus). Il n'avait pas l'air d'être inquiet de la situation.

  • Quinze minutes plus tard on est arrivé devant un truc appelé « tourbière » de Rouges Sphaignes. Ça faisait comme un plateau et au bout, il y avait encore une petite montagne. Mon maître s'est mis assis et m'a dit «  Je sais où on est, c'est « les rouges sphaignes », on appelle ça comme ça parce qu’ici c'est couvert de sphaigne rouge ». J'en ai déduit que le Vosgien est pragmatique et remarqué encore une fois qu'il lui arrive de parler à l'envers. Il a mangé une sucrerie, m'en a donné un petit morceau en me disant « Il reste encore un gros effort, prend des forces » puis il a bu dans sa gourde et m'a fait boire dans ses mains, « Bois Colas, ça va être difficile ».

  • On a traversé la tourbière et mon maître m'a dit « Fais gaffe ou tu mets tes pattes, ici ça puise et ça épuise ». Ça et là, il y avait des trous d'eau, pas très profonds mais peu engageants.

    DSCF2419

  • On est arrivé au bout de la tourbière, au pied d'une pente qu'on a attaqué encore une fois par les quéqués Moi j'étais à donf et je tirais sur ma laisse. Mon maître a dit « Pff Colas bordel, tu es en train de m'user, ménage ton guide » mais il ne suivait pas trop mal pour un humain. Il avait l'air de retrouver des habitudes oubliées.

  • Arrivés en haut, la forêt s'est ouverte devant nous pour nous faire entrer sur une chaume (Chaume des Champis). En fait un grand pré avec des grandes herbes au vent sauf que là il n'y avait pas de vent et qu'il faisait chaud. La chaume descendait (enfin) vers un chalet (refuge des champis). On y est allé et j'ai pris le temps de me rouler dans une crotte de chai pas quoi mais qui pue.

  • Il y avait des touristes qui s'en allaient du refuge alors mon maître a pris le temps d'y arriver. Il a l'air parfois d'éviter la compagnie de ses congénéres.

  • Derrière le refuge, il y avait une fontaine. Mon humain a bu, m'a lavé et on est allé manger dans le refuge.

 

DSCF2420

J'ai eu droit à un mélange de croquettes et un peu de lard fumé. Mon humain me disait que je ne buvais pas assez et m'a amené de nouveau près de la fontaine. Je ne voulais pas boire alors il a pris sa gamelle qui avait encore un peu de graisse de lard au fond et des bouts de pâtes collés. Il l'a remplie d'eau et me l'a donnée. VINGT DIEUX !!!! J'ai eu soif d'un coup et j'ai fait la vaisselle par la même occasion. Il a rempli sa gamelle d'eau un deuxième fois et j'ai refait la vaisselle.

Après on s'est reposé un peu dans le chalet.

DSCF2422

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité